POURQUOI, LE LEADER MONDIAL DE LA COSMÉTIQUE BIO, PHYT'S, A-T-IL FAIT LE CHOIX DU LOT ?
Thierry Logre, fondateur et dirigeant de Phyt's, précise l'importance prise par la culture des plantes, au niveau du département du Lot.
De la plante au produit fini, les laboratoires Phyt’s, installés dans le Lot, sont devenus leader mondial de la cosmétique bio.
« Phyt’s » (*), une syllabe qui résume tout ; l’évocation de la plante et de la phytothérapie, tel est le nom donné à ces laboratoires créés en 1972, pionniers de la cosmétique associant écologie et naturalité. Au départ, les approvisionnements en plantes se font à partir de courtiers spécialisés dans le bio. Or, le service qualité de Phyt’s pointe du doigt des difficultés concernant certaines plantes, soit du point de vue qualitatif, au sens microbiologique, soit au regard de la teneur en actifs. Sont également repérés des produits bios, qui ne correspondent pas aux normes requises par Phyt’s, tout en bénéficiant d’un certificat. Les principales mises en cause concernent des plantes en provenance de l’Inde et de Madagascar.
– « La qualité de la matière première étant un des critères essentiels de la qualité du produit fini et de son efficacité, cette situation de qualités aléatoires, nous a conduits à réfléchir sur un certain nombre de plantes à produire dans le Lot » déclare Thierry Logre, à la tête de Phyt’s. C’est à partir de ce constat que le département du Lot est devenu au fil des ans, à compter de 2004, le terrain privilégié de la culture d’un certain nombre de plantes, dont le volume et la diversité n’ont cessé de s’élargir, d’une année à l’autre. La superficie des champs de production de Phyt’s, dans le Lot et les départements voisins, s’étend à présent sur des superficies avoisinant les 100 hectares, auxquelles s’ajoutent une centaine d’hectares de forêts.
DE QUEL TYPE DE PLANTES S'AGIT-IL CONCERNANT VOS PRODUCTIONS LOTOISES ?
Dans le Lot, nous cultivons trois types de plantes : des plantes à huiles essentielles, des plantes destinées à la production d'huiles végétales et quelques plantes d'origine exotique, dont nous avions du mal à obtenir la garantie attendue et sécurisée, telle la Centella asiatica. Pour la première fois cette année, nous devrions arriver à 100 % de nos besoins avec cette plante. Notre objectif à moyen terme, sera d'en proposer à d'autres laboratoires, d'autant qu'il s'agit d'une plante reprise dans de nombreux produits de soins et cosmétiques, que ce soit dans le domaine de l'épilation, de l'acné, des soucis inflammatoires...
QU'EN EST-IL DU PACKAGING DE VOS PRODUITS, PORTANT LA MENTION « 100 % D'ORIGINE NATURELLE » ?
T. L. : Dès le départ, nous avons initié le fait que tous les packagings soient conçus pour être recyclables, voire biodégradables. Ce qui ne va pas sans complications, notamment en ce qui concerne le maquillage, nous obligeant à utiliser du verre, du polyéthylène recyclable, de l'aluminium recyclable... Et même en matière de nettoyage en phase de production, s'agissant des contenants et des tuyaux...nous n'utilisons pas de chlore, mais seulement des émulsifiants d'origine biologique. Le cahier des charges que nous suivons est considéré comme le plus exigeant qui soit au monde, en termes de biologie ! Ma passion c'est la recherche de l'authenticité et d'une qualité absolues !
COMMENT VOUS ÊTES-VOUS ORGANISÉ POUR CETTE PRODUCTION LOCALE DE PLANTES ?
T. L. : Dès le début des années 2000 nous avons acquis des terrains dans le Lot en vue de lancer un certain nombre de cultures, principalement sur les communes de Mercuès et de Caillac au départ, ensuite sur l'ancienne commune de Bagat, puis nous avons étendu le processus sur la commune nouvelle de Barguelonne-en-Quercy. Sauf que dans le Lot et même en France, nous ne pouvons pas trouver toutes les plantes dont nous avons besoin, ni même les produire, quand bien même elles sont indispensables dans la composition de certains produits. L'huile d'argan, par exemple, provient forcément d'Afrique du nord.
QUELLE EST VOTRE DÉMARCHE POUR RÉPONDRE À VOS BESOINS EN PLANTES ?
T. L. : Nous recherchons en premier lieu au niveau du territoire national les plantes dont nous avons besoin. C'est pour nous une question d'éthique environnementale, à laquelle nous sommes attachés. Nous avons recours également à la chimie verte. Dans ce cas de figure, nous sommes sur des produits d'origine naturelle, mais évolués avec une qualité qui n'a cessé de s'affiner. Et lorsque nous ne trouvons pas la substance recherchée, comme cela a été le cas pour les anti-tâches ou les éclaircissants, nous avons nous-même mis au point une association d'extraits de plantes et de vitamines d'origine végétale. Nous sommes parvenus à stabiliser cet ingrédient et à prouver son efficacité. Résultat : personne d'autre au monde que nous, ne dispose aujourd'hui d'un ingrédient bio certifié anti-tâche, unification du teint, éclaircissant...
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Source: https://actu.fr/economie/pourquoi-le-leader-mondial-de-la-cosmetique-bio-phyt-s-a-t-il-fait-le-choix-du-lot_59538920.html